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EDITO
Certains connaissent déjà depuis longtemps la Lecture d’albums visage caché et la pratiquent avec bonheur et inventivité, mais savent-ils réellement qui s’est risqué la première fois à lire ainsi l’album visage caché ?
Il était une fois… en 1981 exactement, un jeune instituteur qui dans sa classe de moyenne section de maternelle, voulait lire les albums de Tomi Ungerer, Léo Lionni, Maurice Sendack et consort, de la toute nouvelle maison d’édition de l’école des loisirs. Quand il lisait, l’album tourné vers lui, les trente-cinq élèves de quatre à cinq ans qui lui faisaient face n’avaient de cesse de voir les illustrations fort suggestives de l’incontournable Géant de Zéralda ou celles de Max et les maximonstres. Lorsqu’il lisait l’album sur le côté, l’inconfort de sa posture le laissait insatisfait.
Pourquoi ne pas recopier le texte au dos de l’album, s’est-il dit, se cacher derrière celui-ci et puis se débrouiller pour tourner les pages à l’envi ?
Ses collègues enseignantes lui firent remarquer que sa technique, alors balbutiante, s’inspirait du Kamishibaï – Théâtre d’images japonais. Oui, sur le principe du texte écrit au dos des illustrations, non sur le principe de la manipulation qui diffère totalement.
Les années passèrent… Le jeune instituteur devint lecteur public, puis formateur à la lecture à voix haute sous toutes ses formes.
Aujourd’hui, des centaines de médiateurs du livre jeunesse se sont approprié la Lecture d’albums visage caché, une maison d’édition s’en inspire pour l’une de ses collections. Je suis ravi de cette diffusion et me félicite de la bonne idée qui fut la mienne quand j’exerçai ce beau métier de professeur des écoles…
Quand à la fin de vos lectures, vos spectateurs s’exclameront : mais, t’étais où pendant l’histoire ? votre présence transparente aura fait faire à ces enfants une avancée irréversible vers la lecture. Que ce plaisir soit vôtre… Marc Roger
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